vendredi 27 novembre 2020, par Comité Valmy
Capture d’écran du documentaire "Hold-up"
Cette semaine, cher lecteur, je me suis infligé une corvée : regarder le documentaire « Hold-Up », celui dont tout le monde parle. Et je vous assure, ce fut très pénible. D’abord, parce que le documentaire en question est très long : deux heures trente-huit minutes. Ensuite, parce qu’au bout de deux heures trente-huit minutes on est désespéré. Désespéré d’imaginer qu’au XXIème siècle il y a encore des gens pour propager ce genre de bobards, et pire encore, pour y croire. Ce sont deux heures trente-huit d’idioties pénibles, d’ouï-dire plus ou moins inventés, d’approximations, de commentaires sortis de leur contexte, de documents manipulés, le tout empaqueté avec les plus vieilles ficelles.
Le seul intérêt de regarder « Hold-Up », c’est de faire le catalogue des techniques du documentaire complotiste. Il y a la forme : le choix de la musique – forcément inquiétante – soutenue par des images choisies sans aucun rapport avec le sujet mais évoquant le désastre – paysages déserts, ruines, etc. Il y a les longs premiers plans silencieux – et si le témoin a la larme à l’œil, encore mieux. Il y a l’utilisation intensive de l’insinuation : les « on peut se demander si… », « on peut se dire que… », les « il est évident que » qui permettent de distiller un message sans avoir rien à prouver. Il y a l’exploitation systématique des croquemitaines – individus ou entreprises – dont le seul nom est censé faire trembler les auditeurs : Rockefeller, Gates… (1) aucun élément probant quant à leurs activités réelles ou supposées n’est apporté, le nom suffit. D’ailleurs, peu importe ce que ces gens font. On ne s’intéresse qu’à ce qu’ils disent. Si Gates dans l’une de ses nombreuses interventions prospectives spécule sur le fait qu’il faudrait faire ceci ou cela, c’est comme si c’était fait.
On peut repérer dans ce documentaires toutes les techniques classiques de la fausse argumentation. Il y a « le doute légitime » : Monsieur X siège dans tel conseil d’administration, ou bien a fait sa thèse dans tel laboratoire pharmaceutique, ou bien a été camarade de promotion de tel homme politique. Cela suffit bien entendu à le rendre suspect et même coupable sans qu’il soit besoin d’apporter la preuve que de telles proximités ont effectivement influencé son opinion. Comme si le fait d’avoir été camarade de promotion d’Emmanuel Macron à l’ENA impliquait automatiquement que vous lui voulez du bien – alors que l’expérience montre que certains camarades de promotion ont été au contraire d’irréconciliables adversaires. Ajoutons que ce test d’indépendance n’est jamais pratiqué sur les témoins qui déposent à charge… Il y a aussi la technique dite du renversement de la charge de la preuve : ainsi, un témoin déclare à propos du Covid-19 : « c’est un virus crée par l’homme, on n’a trouvé aucune preuve du contraire », comme si le un fait était établi non pas par la preuve, mais par l’inexistence de preuve contraire. Sans compter avec la cerise sur le gâteau : le témoignage anonyme de l’ancien « agent de renseignement » à la voix déformée et dont on ne peut montrer le visage… et aux propos contradictoires (2). Et, last but not least, il y a la technique sectaire qui consiste à dissuader le spectateur de prendre en compte tout autre discours, toute source d’information qui viendrait le contredire le message. Si le discours complotiste est contesté, c’est la preuve que le complot existe et que les critiques en font partie. S’il ne l’est pas, c’est c’est la preuve qu’il est vrai. Si les complotistes sont poursuivis, c’est la preuve que leur dénonciation est justifiée. S’ils ne le sont pas, c’est qu’il n’y a pas d’arguments pour les poursuivre.
Mais le plus intéressant, c’est la technique du choix des témoignages et des documents :
Commençons par les documents. Le problème de notre civilisation, c’est qu’il y a trop de gens qui écrivent. Et qui écrivent ce qui leur passe par la tête, sans nécessairement réfléchir aux conséquences. Il y a des prévisionnistes et des prospectivistes qui se font plaisir en bâtissant des scénarios, en spéculant avec les hypothèses les plus extrêmes ou les plus improbables. Il y a même des agences et des cercles de réflexion dont le boulot est d’imaginer les scénarios les plus pessimistes, les plus délirants. Dans ce fatras de publications, vous trouverez FORCEMENT quelque chose qui ressemblera à ce que vous vivez aujourd’hui. Cela ne prouve en rien la clairvoyance de leur auteur, et moins encore l’existence d’un quelconque complot pour y aboutir. C’est une simple question de probabilités : si vous explorez tous les possibles, un de ceux-ci se réalisera forcément. Même si l’exploration se fait au hasard, à la fin il y aura quelqu’un qui aura forcément raison. Il est donc facile après coup de sortir tel ou tel rapport de la CIA, tel ou tel texte de Jacques Attali pour affirmer que ces gens « savaient » ce qui allait arriver, en oubliant convenablement de sortir tous ceux ou d’autres – ou les mêmes, parce que la CIA et Attali se sont beaucoup contredits – on dit le contraire.
Cette technique est largement utilisée pour vendre l’astrologie : il suffit à l’astrologue de faire beaucoup de prédictions. Il y aura forcément une qui se réalisera. Il suffit alors à l’astrologue de faire sa publicité en retenant cette prédiction-là, et en occultant toutes celles sur lesquelles il s’est trompé, et le tour est joué. Même chose avec l’homéopathie : les documentaires retiennent toujours les témoignages de ceux qui ont guéri, jamais ceux qui vont dans le sens inverse. Cela marche aussi en économie : souvenez vous de Nouriel Roubini, l’économiste devenu « génial » pour avoir prédit la crise des « subprimes » en 2008. Sauf que depuis, aucune de ses prédictions apocalyptiques ne s’est réalisée. Ce qui laisse penser que son « génie » en 2008 tient surtout de la coïncidence plus que d’un génie théorique…
Le choix des témoignages ensuite. Il y a là deux méthodes pour obtenir un « bon » témoignage complotiste. La première est de choisir des gens aigris, qui estiment leur personne maltraitée et leurs hautes compétences ignorées par le « système ». Or, s’ils ont échoué, s’ils n’ont pas été reconnus, c’est forcément qu’il y a un complot contre eux – sauf à admettre leurs propres limitations. Ce genre de personnage voit dans son témoignage un moyen de prendre une revanche – ou tout simplement d’accéder à la notoriété médiatique tellement importante de nos jours. La deuxième technique est de faire témoigner des personnalités militants habitués à parler devant des audiences qui leur sont acquises par avance. Avec ces personnages, il est facile de pousser dans la surenchère parce que la discipline intellectuelle qu’on cultive en parlant à des audiences hostiles leur manque. C’est de cette deuxième technique dont a été victime Monique Pinçon-Charlot, poussée par la dynamique de l’entretient à parler d’un « holocauste des pauvres » (3). Et bien entendu, le choix de découpage des témoignages permet de sortir certaines déclarations de leur contexte, de supprimer les parties ou les avis seraient nuancés, de manière à renforcer l’effet.
Et finalement, il y a le chantage sentimental. L’utilisation de témoignages qui n’ont aucun rapport avec le sujet, mais qui permettent – moyennant larmes et voix tremblantes, l’invocation de l’Occupation, la référence à Hitler et à l’avenir de « nos enfants » – d’exercer sur le spectateur une pression sentimentale qui permet de donner au message une position morale inattaquable, et ainsi éviter qu’on s’interroge sur sa consistance. En effet, comment oseriez-vous contester l’existence du complot alors qu’une infirmière pleure devant vous ses conséquences ? C’est pourquoi ces témoignages viennent de préférence de personnes liées au soin – infirmières, aides-soignantes, médecins – ou des victimes, ce qui ajoute de la crédibilité à leur discours.
La conclusion du documentaire ? Quelqu’un – on ne sait pas très bien qui – a monté une grande conspiration mondiale pour asservir les populations et supprimer nos libertés, sans qu’on sache très bien ce qu’il y gagne. Pour cela, on a occulté aux gens les médicaments efficaces comme l’hydroxichloroquine, on a forcé les gens sains de se confiner, à se masquer inutilement. Pire : le virus est un virus fabriqué par l’homme dans des laboratoires – l’institut Pasteur est explicitement mentionné – et qui aurait fui accidentellement, ou peut-être – on ne sait pas très bien – aurait été dispersé volontairement par les partisans d’un gouvernement mondial et d’un contrôle des individus. Ce qui n’empêche pas les auteurs du documentaire d’affirmer que l’épidémie n’est finalement pas si grave, et que le nombre de morts a été gonflé pour justifier les mesures prises. Et tout y passe : les nano-particules, la cryptomonnaie, la 5G, le big data, en d’autres termes des croquemitaines contemporains dont tout le monde a entendu parler mais dont pas un français sur cent comprend vraiment les enjeux. Une pincée de Gates et de Bezos, complète ce plat, forcément indigeste.
Comme souvent, c’est l’usage du rasoir d’Occam qui reste le meilleur antidote contre ces discours. Parce qu’après avoir décrit par le menu ce complot, il reste une question fondamentale qui ne reçoit pas de réponse : à qui profite le crime ? Car il ne faut pas oublier que la pandémie a coûté très, très cher à l’ensemble du monde capitaliste. Oui, certains ont provisoirement gagné de l’argent – notamment les entreprises du secteur technologique – mais dans l’ensemble et sur le long terme, tout le monde y perd. Et si le but était le « gouvernement mondial », c’est raté : l’épidémie a puissamment renforcé le rôle des états et mis de sérieux limites au libre-échange.
La question la plus intéressante pour moi est de savoir pourquoi ce discours, malgré sa faiblesse argumentaire, attire autant de spectateurs. Pourquoi le discours anti-scientifique (4), anti-élites, anti-institutions bénéficie d’une telle écoute ? Car « Hold-Up » n’est pas un fait isolé. Cela fait des années que des documentaires utilisant les mêmes ficelles sont projetés régulièrement sur nos étranges lucarnes. Pensez par exemple à « Déchets : le cauchemar du nucléaire » de Laure Noualhat et Eric Guéret, ou bien aux reportages d’Elise Lucet là encore sur le nucléaire, mais aussi sur l’industrie du médicament ou l’agroalimentaire. A chaque fois, le discours est le même : on ne peut faire confiance à personne, sauf au journaliste qui vous parle et à sa collection de « témoins » soigneusement choisis – ce qui laisse entière la question de savoir pourquoi le « système » laisse le journaliste et ses témoins parler à une heure de grande écoute. Mais peut-être que ces documentaires ne le gênent finalement pas tant que ça ?
Ce discours participe en fait à une transformation du monde intellectuel commencée à la fin des années 1960. Les « vieilles élites » qui fondaient leur légitimité sur une discipline intellectuelle et institutionnelle ont été remplacées par les « nouvelles élites » dont la force vient essentiellement de leur capacité à communiquer. Souvenez-vous des avatars de la « nouvelle philosophie », portée par des personnalités dont la surface médiatique a permis pendant des années de prendre toutes sortes de libertés avec les faits. Le discours « complotiste » n’est pas, comme on le pense généralement, un discours « anti-élites ». C’est le discours fonctionnel aux nouvelles élites qui leur a permis de faire la peau des anciennes. C’est dans ce contexte que l’explorateur ou le militant écologiste peuvent descendre le physicien ou l’ingénieur, que le franc-tireur médiatique peut critiquer l’institution médicale avec la bénédiction et l’encouragement du « système » et la bénédiction de l’idéologie dominante. Parce que vous noterez que malgré la puissance du Grand Komplot Mondial, tous ces lanceurs d’alerte, tous ces professeurs-gourous, tous ces critiques s’expriment librement, leurs livres sont édités, leurs films produits et projetés à des heures de grande écoute par les médias bénéficiant des meilleures audiences. Ce sont les médias contrôlés soi-disant par le « système » qui produisent régulièrement le show de madame Lucet, et ce sont les mêmes qui ont largement diffusé les thèses du Pr. Raoult, avec le soutien de l’ensemble des élites politiques locales. Curieux, n’est-ce pas ? Le Grand Komplot peut masquer la planète et interdire la chloroquine, mal gérer les déchets nucléaires, contrôler nos mouvements et imposer un état d’urgence qui lui donne les pleins pouvoirs, mais est incapable de censurer un documentaire ou de faire taire un professeur de médecine. Parmi tous ces dénonciateurs de complots, personne n’est poursuivi, personne n’est sanctionné, personne n’est condamné. N’est-ce pas suspect ? Si l’on suit la ligne de raisonnement des complotistes, le fait que de tels films puissent être diffusés, que de tels personnages puissent s’exprimer librement sans craindre la moindre sanction démontrerait qu’ils font partie du complot…
Plus sérieusement, les théories complotistes ont une fonction politique : celle d’isoler le bas peuple d’une connaissance scientifique des faits, de le faire vivre dans une illusion paranoïaque qui le rend aisément manipulable par toute sorte de gourous politiques ou médiatiques. Ce n’est pas par hasard si cette campagne contre la pensée scientifique et des institutions qui sont médiatrices de cette pensée – que ce soit les institutions scientifiques ou politiques – est systématiquement soutenue par la classe politique et complaisamment soutenue par les médias. Un peuple qui fait confiance à des gourous et qui a peur de toute autorité est bien plus disponible pour le capitalisme moderne qu’un peuple qui fait confiance à la science et aux institutions. Parce qu’un gourou peut dire ce qui lui passe par la tête, alors qu’un scientifique est attaché à certains standards de preuve, une institution à une certaine cohérence.
Reste à se demander pourquoi le citoyen, qui pourtant est éduqué dans une école – de moins en moins, mais quand même – cartésienne, gobe ce genre d’histoires. Là encore, il faut se dire que toute croyance a une fonction. On ne croit que si l’on a envie de croire. Le discours complotiste est accepté parce qu’il flatte l’égo du public. En dénonçant les turpitudes supposées des « grands » – et le « grand » est toujours l’autre, comme l’illustre le dérapage de Monique Pinçon-Charlot – on flatte les « petits ». Si le scientifique n’est qu’un porte-voix corrompu, si le médecin n’y connait rien, si le politique n’est qu’un manipulateur ambitieux, alors finalement ils ne valent pas mieux que nous. Ce qui, admettez-le, est très satisfaisant pour l’égo à défaut d’être vrai. Mais comme cela a été dit plus haut, cet « anti-élitisme » apparent couvre un nouvel élitisme. Simplement, il s’agit d’une nouvelle élite : ce n’est plus l’ingénieur ou le scientifique qui disent la vérité, c’est Elise Lucet. Loin d’être un contre-pouvoir, le lanceur d’alerte est devenu LE pouvoir. Un pouvoir fondamentalement négatif : il peut faire arrêter un projet, faire renvoyer un ministre, mais ne construit absolument rien, tout simplement parce que la construction nécessite au contraire la mise en commun et donc la confiance. Or, c’est précisément cette confiance que les complotistes détruisent.
La science et les institutions ne sont certes pas infaillibles. Mais quelles sont les alternatives ? La méfiance systématique – qu’il ne faut pas confondre avec le doute systématique ? L’histoire l’a montré : lorsque la science se retire, ce sont le prêtre avec son dogme, le magicien avec le savoir occulte, le gourou extralucide qu’on suit aveuglement qui prennent le pouvoir. Plus que jamais, le projet des Lumières est d’actualité : l’ignorance asservit, la connaissance scientifique libère. Et le sommeil de la raison engendre des monstres.
Descartes
le 23 novembre 2020
PS : La séquence finale du film m’a mis la puce à l’oreille. Après la lecture d’une soi-disant lettre à Donald Trump dont la voix en off prétend qu’elle est signée par l’ambassadeur du Vatican à Washington (on ne voit pas la signature dans le film) et qui l’appelle a démanteler le complot mondial, on voit une certaine Catherine Touzeau qui se présente comme « net profiler ». Cette dame affirme avoir développé « plusieurs théories scientifiques et en divulgué cinq qui sont enseignés dans le monde entier » (sic) et être capable de faire un profil psychologique sur photo. Elle examine une photographie en noir et blanc de Bill Gates – qu’elle prétend ne pas reconnaître car elle « n’est pas très média » et « ne s’instruit pas dans les médias mainstream ». A partir de cette méchante photo elle fait un profil très détaillé et très négatif de sa personnalité, tout à fait dans la ligne des accusations proférées dans le reste du film… en regardant cette séquence, je me suis demandé si ce n’était pas un signe, si tout ce documentaire n’était en fait qu’un immense canular à la manière Sokal pour montrer comment on arrive à faire gober n’importe quoi lorsque l’envie de croire est là.
PSS : Parmi les intervenants, j’ai vu avec étonnement Régis de Castelnau, lecteur occasionnel de ce blog. Qu’allait-il faire dans cette galère ?
(1) A ce propos, on peut signaler quelques absences assez remarquables. Aucun reproche n’est formule pendant tout le documentaire à l’Union européenne, pas plus qu’à George Soros. Sans penser à un complot, de telles absences ne manquent d’être remarquables.
(2) Qui en plus cite un document de « l’agence de sûreté nucléaire » qui « remonte l’information que le virus n’est pas d’origine naturelle »… on se demande bien ce que l’ASN (qui est une « autorité » et non pas une « agence » comme est dit par le témoin) connait à la microbiologie, et quelle serait la pertinence d’un tel diagnostic. Un tel document ne peut être qu’une invention, comme le reste du témoignage.
(3) Ca vaut la peine de reproduire son témoignage in extenso : « pour moi, on est dans la troisième guerre mondiale, mais c’est une guerre de classe que les plus riches mènent contre les pauvres de la planète. Et dans cette guerre de classe, comme les nazis l’ont fait pendant la deuxième, il y a un holocauste qui va éliminer certainement la partie la plus pauvre de l’humanité, c’est-à-dire trois milliards et demi d’êtres humains dont les riches n’ont plus besoin pour assurer leur survie sur la planète, parce qu’avec l’intelligence artificielle, avec les robots, honnêtement ils n’ont pas besoin de ces bouches qui ont faim et qui ont soif, à un moment où ils ont pillé la nature, ou la nature est foutue ». Je suis curieux de savoir de quel côté l’auteur de ces lignes se place. Monique Pinçon-Charlot est-elle parmi les « riches », ceux qui vont provoquer l’holocauste, ou bien parmi les « pauvres », ceux qui vont le subir ? Quoi qu’il en soit, on retrouve dans cette formule tous les éléments de la surenchère victimiste qu’on a l’habitude d’entendre dans les conférences « de gauche ». J’ajoute que Pinçon-Charlot a déclaré regretter ce témoignage. Pour l’avoir entendu parler dans d’autres opportunités, je peux témoigner qu’il traduit pourtant très précisément sa pensée…
(4) Ce discours s’exprime sans fard dans le témoignage d’un certain Florian Gomet, présenté comme « explorateur », qui affirme que « j’ai vite réalisé qu’en fait la science s’appuyait sur des dogmes qui ne sont pas scientifiques (sic), qui renient l’expérience qu’on peut vivre au quotidien et ça ce n’est pas de la science, alors j’ai préféré me diriger vers l’expérience du corps humain, l’expérience de la vie, et on peut expérimenter tellement de choses qui contredisent nos croyances, que je crois que c’est être un scientifique que de mener ces expériences ».
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